mercredi 28 avril 2010

Dangereuse expédition à Thessalonique (Cast and Crew)

Voilà, je vais vous présenter nos hôtes à Thessalonique, ou plus exactement Oreokastro, dans les hauteurs de la ville (On reconnaîtra la particule -kastro, le château, comme à Xylokastro "Château de bois". J'image que là c'est un château d'Oréos ? Padam Tshiii) Fotis a été notre guide, et en tant qu'ancien employé de Starbuck il nous a payé à prix spécial des cafés - et les cafés Starbuck sont dé-li-cieux !! Les deux seules fois où j'en ai bu c'était à Paris et lors de mon escale à Londres... Et là, dans le même coin de Thessalonique, paf, trois Starbucks ! OK, c'est la deuxième plus grande ville de Grèce mais quand même, ils sont veinards... Allez quelques photos de présentation :

En T-Shirt blanc : Fotis, le maître des lieux ( conduit la moto ) et son père, préparant le barbecue du samedi aprem... Ils nous ont traité comme si on était amis depuis dix ans alors que quelques heures auparavant on savait même pas si on allait dormir sous un toit ! Aujourd'hui, Fotis n'a plus ces longs cheveux qui faisaient sa fierté... car entre temps, il a dû faire son service militaire. Snip, snip. Dommage...
Avec une tête bizarre : Yiannis, le meilleur ami de Fotis ( """conduit""" la voiture... à la grecque... ^^ ) C'est le mec qui conduit à toute blinde et dépasse comme un kéké dans un virage étrangement serré d'une des voies rapides du périphérique en te disant "Tiens, c'est l'endroit de Thessalonique avec le plus d'accidents mortels, ici !" Très sympa, mais j'ai constamment vérifié si j'avais bien attaché ma ceinture !
Yiannis aussi, le frère de Fotis et son partenaire en affaire puisqu'ils gèrent leur propre boîte de produits de bains et accessoires pour hôtels ! Ils nous ont accueilli dans leur appartement gratuitement pour deux nuits ! ( La magie du couch-surfing ) Leur appart est accessoirement leur bureau de travail, et Fotis a pris des "jours de congés" pour rester avec nous et nous faire visiter Thessalonique.

Là vous pouvez voir ce qui nous attendait à notre arrivée, sur le lit trois places ! Serviette de bain, de main, une boîte qu'on voit sur la serviette grise contenant du dentifrice et une brosse à dents !
On s'est vraiment cru à l'hôtel ! Je me dois toutefois de préciser que bon, c'est pas toujours comme ça le Couch-Surfing, hein, faut pas rêver non plus.
Et voilà le super barbecue du samedi après-midi... on a mangé du bon, et beaucoup ^^ Poulet grillé, saucisses grecques, brochettes, poivrons grillés, tapenade, salade grecque, champignons grillés... Un vrai repas de fête !
Et voilà mes camarades couch-surfeurs en compagnie de Fotis, de gauche à droite : Lisa, Jennifer, Lisa, et avec le soleil Charlotta. Pour l'anecdote, le tableau au-dessus du canapé est une photo retravaillée par Fotis lui-même et imprimé sur un support professionnel. Efaristo poly, Fotis !

mardi 27 avril 2010

Dangereuse expédition à Thessalonique (Réédité)

Aaah, Thessalonique... Un voyage plein de rebondissements pour visiter la deuxième plus grande ville de Grèce en compagnie d'un groupe de volontaires, la découverte du Couch Surfing, et un bel exemple d'hospitalité à la grecque. Une très belle expérience qui a maintenant elle aussi droit à son édition spéciale (en fait la vidéo est faite depuis octobre mais, probablement dans l'euphorie de la réussite du chargement interminable sur Youtube, j'ai simplement oublié d'écrire l'article qui va avec... oui, j'ai honte). C'était du 7 au 11 avril 2010, il y a presque 4 ans déjà...


Ce séjour restera marqué par Fotis, son frère et leur ami qui nous ont reçu comme des rois alors que la matinée encore nous n'étions même pas enregistrés sur le site de Couch-Surfing. Serviettes roulées, flacons de savon, tours en voiture + moto, réduction au Starbucks (où Fotis avait travaillé), visite guidée, on a eu droit à la totale. Y compris au barbecue familial où le papa a débarqué pour prêter main forte et nous nous sommes retrouvés avec une quantité de bouffe astronomique dont la quantité n'avait d'égale que la qualité. On s’est régalé, et ils ont été adorables. J'ai peut-être l'air d'insister un peu lourdement, mais c'est parce que ce fut assez représentatif de l'idée que les Grecs se font de l'hospitalité : Si vous êtes invités, c'est les grands moyens, toujours. A l'improviste ? C'est pas grave, on trouve quand même des réserves ! J'ai ce souvenir vivace d'une vieille dame à qui j'ai rendu visite en compagnie de Carlos, un volontaire portugais, qui était très pauvre mais a tenu avec une ferme insistance à nous offrir un peu du seul luxe qu'elle avait dans ses tiroirs : un peu de confiture. Comme ça, dans l'assiette, mais c'était le mieux qu'elle ait et elle voulait absolument partager.

J'ai beau me plaindre d'un paquet de choses concernant la Grèce, je me dois d'insister sur ce sens profond de l'hospitalité que j'ai rencontré tant chez des gens qui nous connaissaient un peu que chez de complets inconnus. Les travailleuses sociales de mon projet m'ont payé un Frappé quasiment tous les matins avant notre tournée, parfois même "à domicile" chez l'une d'entre elles qui les préparait elle-même. Il y a un générosité indéniable dans les rapports personnels qui m'a beaucoup touchée.

Une arche triomphale d'Alexandre le Grand. De Thessalonique, bien sûr, hein. L'arche est en fait une des portes de l'antique rempart transformé en Arc de Triomphe.
Détail d'un pilier de l'arche recyclée.
Église, mosquée, réaménagements après réaménagements, on ne sait plus trop.
Au milieu de la rue, comme ça, un chantier archéologique / parc publique. On a du mal à se décider.
Comment chante-t-on les Village People en grec ?
Les fortifications qui dominent la ville valent également le coup d’œil, même si assez similaire à Patras (ou même Corinthe, même si en meilleur état)
Thessalonique fut aussi l'occasion de visiter l’ambassade de Turquie qui abrite un musée sur Atatürk, puisque étant sa maison natale. Yiannis, l'ami de Fotis, n'a pas pu nous accompagner et a dû attendre dehors car... il était en plein service militaire, et n'était pas autorisé à pénétrer l'ambassade, territoire Turc... j'ai trouvé ça assez intéressant comme concept : Même en temps libre, pas de soldat grec sur sol turc ?

Atatürk dans son musée, lui-même situé dans l'ambassade turque, elle-même située dans la maison natale du chef d’État. Techniquement, j'étais en Turquie ! Bon, ouvrir une catégorie "Turquie" pour ça serait quand même un peu abusé, je vous épargnerai donc ça.
Pour ce qui est de la ville, grande mais plus agréable à visiter qu'Athènes, et de loin, j'ai particulièrement apprécié les ruines du château. En revanche, le gros trip autour d'Alexandre le Grand m'agace un peu. A cause de la tombe de son père Philippe de Macédoine, la ville est devenue le symbole de la doctrine "la Macédoine c'est la Grèce" qui provoque encore et toujours des tensions avec le "FYROM", bref, la Macédoine, j'en parlais à la fin de cet article. Donc forcément, niveau souvenirs et miel à touriste, Alexandre est LA star incontournable. Bienvenue, vous visitez la Macédoine®©, la seule, la vraie. Et c'est assez soûlant, surtout quand on a quelques notions d'Histoire.

Mais ce ne fut qu'un détail comparé au plaisir de rencontrer ces trois Grecs enthousiastes, sympas comme tout et qui restent l'un de mes meilleurs souvenirs de ce pays !


Ah oui, et ce wagon-lit mythique au retour, aussi :-D


A l'époque, en 2010, j'avais raconté ça comme ça :
Nous partîmes à dix, mais par un prompt renfort nous nous vîmes cinq en arrivant au port. Abrégeons-là la référence, je vais vous familiariser avec un concept que j'ai découvert à l'occasion de ce trip lointain : Le Couch Surfing. C'est très simple, on s'inscrit sur le site web de CS en tant que voyageurs, hôtes, voire les deux. Grâce à la banque de donnée on peut trouver des hôtes disponibles dans la ville qu'on visite, et être hébergé pour la (les) nuit(s), gratuitement, en dormant "sur le canapé". On a tenté le coup avec quatre autres volontaires, et c'est GE-NI-AL ! Je crois que je vais enfin me lancer dans mes envies de voyages en Europe, ça vaut vraiment le coup ! ^^

Bah curieusement, il aura fallu attendre l'Islande pour que j'en refasse, quatre ans plus tard. Il faut dire que j'ai eu d'autres priorités entre-temps... Pour en revenir à cet épisode, nous n'avions vraiment rien prévu en arrivant, c'était de l'organisation typique volontaires de SVE, à l'arrache. Je suis encore surpris aujourd'hui qu'on n'ait pas fini sous un pont... ou sur une plage, comme l'autre moitié du groupe qui a fini par squatter un mariage d'inconnus en profitant de la confusion générale, avant de dormir sur le sable en se caillant les meules.

Ah oui, au cas où vous trouveriez l'idée cool et roots, rappelez-vous que dans le Sud, les nuits peuvent être très, très fraîches... Et dormir à la belle étoile ça ne s'improvise pas forcément. Froid et humidité le matin, tout ça...


Je sais de quoi je parle, ça m'est arrivé à Céphalonie...

samedi 17 avril 2010

Retour de Nauplie : Joyeuses Pâques (Orthodoxes)


Alors que nous rentrions de Nauplie à Xylokastro (avec changement à Corinthe, donc, parce qu'on s'y était encore pris comme des branques), notre bus s’est soudain retrouvé bloqué par une étrange procession de gens de tous âges portant des cierges, tellement nombreux qu'ils prenaient les deux trottoirs et la route. Certains avaient même fait des feux sur les dits trottoirs, pas dangereux du tout, non, non, parce que les bougies, c’est pas assez brillant pour Jésus.

Bref, c'était la procession de Pâques.

Pour la petite histoire, on m'a ensuite clarifié la situation quant à la cérémonie de Pâques : Il font le deuil du Christ avec des bougies noires, et la nuit de Pâques ils partagent la lumière du Christ ressuscité avec une bougie blanche : le prêtre orthodoxe allume trois cierges dans l'église et allume les cierges des gens les plus proches qui à leur tour allument les bougies d'autres gens et ça se propage hors de l'église en procession ( comme on le voit ici ), j'ai pu assister à la cérémonie dans l'église de Xylokastro malgré les complications que vous voyez dans la vidéo, leurs chants sont vraiment très beaux, j'espère que vous pourrez bien entendre vers la fin j'ai enregistré comme j'ai pu une petite partie de la liturgie.

Les messes orthodoxes ont cela de particulier qu'elles durent très longtemps, mais contrairement à la messe catholique, par exemple, on y entre et on en sort quand on veut, laissant la place au suivant. C’est un gigantesque service en continu auquel on assiste pour une durée qui nous semble à soi-même suffisante et on libère de la place. D'ailleurs, on le voit ici, toutes les portes étaient ouvertes en ce jour particulièrement bondé, afin de permettre à tous d'entrer et sortir plus facilement.

Quant aux bougies blanches qui propagent la flamme de la Résurrection, elles n'ont pas échappé au mercantilisme, au point que pour les adultes on vendra des modèles "de luxe", à la bougie décorée et au réceptacle à cire de "qualité", et pour les enfants on en vendra avec des socles aux couleurs de Spiderman ou Barbie...

Bon, en boutique, hein, pas dans l'église-même. Les marchants du temple, tout ça... 

Elle est floue mais je me suis dit que si je ne la mettais pas, personne ne me croirais pour les feux sur les trottoirs !




dimanche 4 avril 2010

Nauplie (réédité)


 
OK, la vidéo fait dix minutes donc je vais pas tartiner en plus un long bloc de texte, mais juste la vidéo, c'est un peu aride !

Départ 7h30, une poignée de volontaires, direction Nafplio (Nafplion sur les cartes postales, orthographe anglaise oblige, Nauplie, en Français). Pas de bus direct, il a fallu prendre le bus direction Athènes, descendre un peu après Corinthos et attendre le bus vers Nafplio. L'attente a été plutôt agréable car elle a eu lieu dans une sorte de gare routière avec une cafétéria supérette remplie de bonnes choses, c'est là que commence la vidéo. Je passe rapidement en revue ce qu'il y avait et la qualité n'est pas idéale, mais je ferai un message avec uniquement des photos, perso j'ai pris un café "Frappé", les Grecs en sont dingues et le prononcent à la française !

Une fois sur place, le ciel gris et nuageux nous a épargné la canicule pour crapahuter la montagne direction le château qui, en plus, était encore plus chouette que celui du vieux Corinthos. Vous en verrez plus avec les photos.

Après le château on est redescendu pour manger et j'ai goûter de l'Espadon pour la première fois de ma vie, et c'est suuuuuper bon ! Quand je reviendrais en France je vous raconterai l'anecdote du chat écorché purulent qui a failli faire vomir les âmes sensibles à notre table :-D On s'est fait un musée pour digérer, j'y ai pris une vidéo mais elle n'est pas dans le montage, c'était le musée folklorique avec des costumes traditionnels vraiment superbes ( quand la Grèce était riche, ahem...), c'était très chouette, d'autant plus qu'en sortant, ô miracle, un ciel complètement bleu ! On était bluffé, du coup on est allé voir le petit château et on est allé se baigner ! En avril ! L'eau était bonne ça nous a bien rafraîchis, et vous verrez sur les photos la mer était bleue turquoise façon promo Club Med. Après on est retourné en ville, on a flâné dans les petites ruelles très agréables, on a pris des glaces DE-LI-CIEUSE mais pas données ^^ En revanche j'ai réussi à trouver une canette de coca à 80 cents, le prix des distributeurs de la Fac ! (moins cher qu'à la gare de Stras, message personnel à la SNCF)

On a pris le bus tranquillement pour rentrer, la journée bien remplie. Fin du trip à Nafplio... pensait-on ^^ Des rebondissements incroyables vous attendent dans les prochains messages :-)

jeudi 1 avril 2010

Xylokastro et ses environs : Mon chez-moi pour six mois

Pendant les six mois de mon Service Volontaire Européen j'ai vécu à Xylokastro, une petite ville au Nord-Est du Péloponnèse, pas trop loin de Corinthe. C'est là que se trouve le siège de l'organisation Orféas, mon association d'accueil, qui travaille avec plusieurs villes alentours pour dispatcher ses volontaires dans différents projets. Moi, je travaillais avec les services sociaux de Velo dans un projet appelé Help@Home, où nous allions rendre visite à des personnes âgées isolées, pour faire du nettoyage, leur apporter des courses, nous assurer qu'ils étaient en bonne santé, parfois les laver, etc. Je prenais le bus pour aller jusqu'à Velo, où la voiture de mes collègues/boss venait me récupérer, et nous faisions notre tournée, puis je rentrais comme j'étais venu, avec le bus qui longeait la côte en passant par Kiato. Cette petite bande côtière fut donc mon chez-moi pendant ces six mois, et sans partir dans des détails fastidieux, je vais essayer de vous faire un petit tour, pour vous donner une idée.

Xylokastro, où "château de bois" (du grec Xylo, le bois, et Kastro, le dictateur cubain), est prisé des touristes pour sa plage et sa petite forêt. En fait, pas mal de maisons sont des maisons de vacances de Grecs venus de tout le pays, voire d'étrangers, qui restent inoccupées durant le reste de l'année. Comme les Grecs ont un problème avec le concept de poubelles et de recyclage, tout un groupe de volontaires "court terme" a pour mission principale de nettoyer cette plage avant la belle saison...

Alors cette plage en vaut-elle la peine ? Jugez-en vous-même :

Je dirai oui, à condition d'aimer les galet.
Un jour venteux, mais de ciel clair. On voit les montagnes de l'autre côté du golfe qui n'est pas aussi étroit qu'il semblerait.
Xylokastro se trouve juste à côté d'une chaîne de montagnes qui bloque régulièrement les nuages et offre des averses salutaires. La "Montagne de Xylokastro" est aussi prisée des marcheurs, qui peuvent visiter à son sommet un monastère.

De jour.
Au coucher du soleil.
Mais pour moi, Xylokastro c'est cette place centrale avec son église, où la plupart des fêtes sont organisées, et où la vie se concentre - quand il y en a, sieste oblige. L'église elle-même est assez jolie, vous l'avez déjà vaguement aperçue dans ma vidéo sur la Pâque orthodoxe.

Côté place du village. On remarquera la borne wifi libre d'accès !
Côté rivage, la mer étant juste en face. Là on remarque les palmiers et les deux popes qui marchent, dont l'un en mode Bad Boys, bras écartés du corps, like a boss. La rue qu'on voit se prolonger sur la droite, remontez-la sur trois blocs et vous arrivez à mon appartement. C'est également la rue du magasin de liqueurs pas cher où s'approvisionnent les volontaires à un rythme qui suffit à assurer la pérennité du commerce.
Cela dit, en matière de chouettes églises, chaque ville de Grèce semble vouloir se disputer le titre.

L'église de Kiato, par exemple, qui pète la classe. Construite sur une petite colline, on la voit bien, et de loin. Mon bus passait devant tous les jours, je ne m'en laissais pas.
Dans un style assez similaire mais plus moderne, une des église de Velo, la ville où je travaillais.
Toujours à Velo, mais dans le fameux style "blanc et bleu". Cette église-là était juste à côté de la petite chapelle où j'attendais mes travailleuses sociales le matin.
La rubrique nécrologique, agrafée sur les poteaux électriques.
La vie entre Xylokastro et Velo m'a appris beaucoup de choses sur les Grecs au quotidien. Par exemple, quand la route est étroite ou la rue encombrée mais que deux voitures se croisent, c'est une question d"honneur : On ne laisse pas passer l'autre. On se regarde, on s'observe, on s'épie, et on ne lâche rien. Du coup, on passe en même temps, les carrosseries se frôlant, les rétro se touchant parfois, le tout en roulant au ralenti, tout, tout, tout doucement. Alors que bon, un peu de courtoisie et ce serait réglé en moins de vingt secondes, hein, mais non. On ne se laisse pas dominer par l'autre conducteur/trice. Car oui, ce n'est pas seulement un truc de gros machos virils, les femmes sont pareilles. 

Ça ne les gêne pas non plus, lorsqu'ils croisent une connaissance roulant en sens inverse, de s'arrêter tous deux fenêtre à fenêtre pour papoter, quitte à bloquer toute la route dans les deux sens. Et les gens qui sont derrière ne se plaignent ni ne klaxonnent pas. C'est normal, là, on est sympa et courtois, et on attend qu'ils aient fini. J'avoue que je ne suis pas sûr de quoi en penser, vu que ça m'a autant agacé que plu, selon les jours.

En revanche, ce genre de choses-là m'a beaucoup, beaucoup agacé :

Ceci est un carrefour, mesdames et messieurs, PAS UN PARKING.
La chapelle où j'attendais mes collègues tous les matins.
J'ai été surpris aussi de voir autant de gens s'arrêter le matin à la petite chapelle où j'attendais d'être récupéré, prier cinq minutes, le petit bisous sur l'icône à l'entrée, et reprendre la route pour aller au boulot, ou se signer dans le bus quand on passait devant une église. Même des jeunes hommes en marcels un peu crados sur leur mobylette, qui faisaient les kékés et des roues-levées pour impressionner la galerie, se signaient en roulant devant une église... C'était un choc culturel assez frappant, tout comme de voir toutes ces petites affiches nécrologiques simplement agrafées sur des poteaux comme des pubs.

Le Kadaïf, et votre ligne ne vous dit pas merci.
L'un des gros points positifs c'est qu'il y avait des boulangeries partout, avec des pains excellents et des pâtisseries absolument fabuleuses. Bon, faut parfois avoir une énorme tolérance au sucre, parce qu'on sent bien l'influence ottomane dans leurs spécialités, mais rentrer dans leurs pâtisseries et boulangeries, c'était toujours un plaisir des sens à réveiller votre appétit. Mon préféré : le Kadaïf (καταίφι), ou cheveux d'ange. C'est très, très sucré, avec des noisettes et tout, huuuum... Après deux bouchées t'as l'impression d'avoir manger toute une tarte tellement c'est riche, mais Dieux que c'est bon ! Avec ça, un café frappé, évidemment, la boisson nationale grecque, après l'Ouzo. Tout le monde en boit, tout le temps, et tout le monde en fait chez soi. J'ai eu l'occasion d'en boire d'autres dans différents pays, et il me faut l'avouer, les Grecs sont pour moi les maîtres incontestés du Café Frappé.

Mais la grosse claque, en arrivant en Grèce, si je dois évoquer les différences culturelles, c'est ça :


Les canalisations grecques sont vieilles et inadaptées, donc elles se bouchent facilement. Pas de tout à l’égout comme chez nous, résultat, à mois que vous n'installiez de broyeur comme le font les hôtels pour ne pas incommoder la clientèle, vous ne pouvez pas jeter votre papier toilette dans les toilettes. 

Oui, vous avez bien compris : Après vous être bien torché, vous mettez ça dans la poubelle à côté des toilettes.

Remettez cette information dans le contexte d'un appartement de 10 personnes, y compris 8 filles avec toutes les différences biologiques que ça peut entraîner, en Grèce, en été, et comprenez l'ambiance qui règne dans la salle de bain. Ou n'importe quel toilette grec, en fait, hein. Surtout quand il fait 40 degrés dehors. Et je ne parle même pas des coupures d'eau qui nous empêchaient même de tirer la chasse (du coup on allait remplir des bouteilles d'eau de mer "au cas où"). C'était parfois agaçant mais c'était chez nous.

Bref, c'était Xylokastro.


L'article que je remet à jour, si on peut l'appeler ainsi, ne parlait à l'époque que d'une journée "un peu venteuse" à Xylokastro, je le laisse en bonus. Un jour je referai peut-être la vidéo qui va avec comme j'ai refait les vidéos de visites :

"Voilà une vidéo prise dimanche dernier alors qu'on prévoyait une excursion sur la montagne de Xylokastro. Le temps et la volonté de la plupart des volontaires en ont voulu autrement. Je vous laisse voir pourquoi ! ( ça n'a pas l'air comme ça mais c'était très impressionnant )"