dimanche 30 juin 2013

Promenade dans le vieux Tallinn...


Voici un petit diaporama musical avec des photos de Tallinn, capitale de l'Estonie. Tout d'abord des photos de ce printemps puis quelques clichés pris en hiver il y a déjà deux ans... Wow, comme le temps file ! 

L'avantage de Tallinn pour qui visite Helsinki c'est que le ferry vous y amène rapidement tous les jours, permettant de belles ballades dans cette ancienne citée médiévale de la Hanse - dont les remparts circulaires sont toujours debout et fort classes. Les vieux bâtiments du moyen-âge et les ruelles façon vieux Strasbourg, vous n'en trouverez pas à Helsinki - la ville est trop récente, ce qui en fait un bel endroit à ajouter aux promenades finlandaises. En plus, Union Européenne oblige, vous voyagerez en Estonie sans même avoir besoin d'un passeport ni de changer de monnaie. Aucune prise de tête (si un jour je fais l'aller-retour vers Saint-Pétersbourg en train on reparlera des joies des frontières) et une superbe ville, qui n'est pas trop grande non plus. On peut bien faire le tour et profiter sans courir à gauche à droite. On y mange aussi très bien !

Les Ferry sont aussi tax-free, donc c'est le moment d'acheter le pinard, astuce que les Finlandais mettent constamment à profit ! Beaucoup ne descendent même plus à Tallinn, restent sur le ferry et font la fête, achètent des litres et des litres d'alcool bien moins cher qu'à Alko (La ligne de magasin d'Etat seul autorisée à vendre les alcools forts en Finlande... à un prix plus proche de l'escroquerie que de la prévention sanitaire) et redescendent du bateau à Helsinki le diable chargé, voire attendus par un ami/collègue/membre de la famille, le coffre de la camionnette grand ouvert...

Et c'est légal !

Mais c'est dommage, la ville vaut le coup d’œil... Quant à la musique utilisée c'est Metsatöll, ils sont estoniens et chantent en estonien, ça vous donne une idée de la langue (assez proche du finnois).

lundi 24 juin 2013

Solstice au Mökki !

Cette année j'ai donc pu partir au Mökki pour le Solstice d’Été aka Juhannus/Midsommar. Ada et moi avons donc pris le bus de Helsinki jusqu'à Kotka, sommes descendus au milieu de la pampa pour faire quelques courses dans le supermarché perdu au milieu de nulle part (semble-t-il) et prendre un taxi - lequel taxi a eu du mal à trouver son chemin dans le dédale de chemins forestiers pour nous mener jusqu'au Mökki. Les fois précédentes je me suis toujours ébaudis devant le talent des chauffeurs qui, sans GPS, trouvaient les "adresses" au beau milieu des bois en ne suivant que les rares et peu précis panneaux pratiquement cachés par la végétation et rongés par le lychen. Celui-ci les a rammenés au statut de simples mortels en se perdant malgré les instructions d'Ada... Néanmoins nous arrivons mercredi après-midi par un grand et chaud soleil qui promet un superbe week-end prolongé...  Au programme annoncé : détente, sauna, baignade et grillades. Nous n'avons pour seule compagnie que la grand-mère d'Ada, pas de grosse réunion de famille cette année, pépère donc. Toutefois, on m'a glissé à la dérobée qu'il avait fallu tomber deux arbres et qu'il serait bien que ce bois soit coupé pour sécher, et je me suis engagé à le faire.

Première surprise, le père d'Ada en a déjà fait un bon tiers (au vu du bois coupé qui s'épand autour du billot), et je me dis que ça devrait donc aller vite. Hahahaha...ha... Ô joie quand la hache s'enfonce dans le bois bien juteux sans provoquer la moindre fêlure, que même les coins s'y enfoncent sans effet et qu'il faut attaquer la bûche par la tranche pour libérer le coin et finir par la fendre ! Bref, ça change du bois sec que j'ai parfois coupé à la maison... D'ailleurs, j'ai failli entrer dans la grande tradition familiale quand une des souches a soudainement cédé d'un coup après de nombreuses et infortunées tentatives et que la hache a continué son chemin vers mon pied. Pas de panique maman, mon pied n'a rien, hein, sinon je ne raconterai probablement pas l'anecdote sur une note aussi guillerette. Par contre bien tranchante tout même, la hache qui, bien que ralentie par l'impact avec la souche et la tentative de contrôler ma force après coup, a quand même tranché toutes les couches de la botte et entamé mon jean. Mais pas ma chaussette ! J'ai eu de la chance, et ça ne m'a pas empêché de finir de couper les deux autres tiers puis, avec Ada, de les empiler pour sécher.

Ma besogne. Et le fameux Pourfendeur de Botte.
Deuxième bonne surprise, il a été décidé que malgré l'absence du père d'Ada un kokko serait bâti quoi qu'il en soit. Le kokko c'est le bûcher du solstice, dont la taille varie beaucoup selon qu'on soit prêt à le veiller deux ou cinq heures (ou plus :-p ). C'est l'occasion de nettoyer la forêt du bois mort et sec et de se débarrasser des déchets incinérables (bois, carton, papier..... pneus, aussi, pour certains...), ce que nous avons fait en dégageant un peu la partie des bois qui dépend du mökki. Beaucoup de conifères donc. (Une vidéo suivra)
"Moi moi" de Ada !
On l'a construit le jeudi près de la berge sur un rocher, non loin d'un banc pour pouvoir s'asseoir et en profiter. Le temps était alors gris et couvert, avec quelques averses, et j'ai eu un peu peur que ça ne se dégrade pour le lendemain...


 Mais heureusement il n'en fut rien. Le beau temps est revenu pour le 21, très chaud. Du coup on a pu profiter du barbecue (parce que oui, griller des saucisses avant d'aller au sauna et d'allumer le kokko c'est une tradition la veille de Juhannus, c'est à dire le jour avant la plus courte nuit de l'année, bien que Juhannus soit en fait le jour d'après), du sauna, et de la mer :) Finalement, on aura aussi eu la visite surprise de la tante d'Ada (avec mari en enfant), on mange encore un petit bout, tout le monde fait son tour au sauna et on s'est dirigé vers le kokko, que j'ai eu l'honneur d'allumer et surveiller (d'où le long râteau, pour ramener dans le feu d'éventuelles braises fuyantes). Gloire au design franco-allemand qui non-seulement a bien tenu jusqu'à l'allumage et tout, mais s'est aussi consumé en se tassant progressivement et verticalement sans problème... pas comme les voisins qu'on a bien entendus (l'eau, ça porte...) quand le leur s'est un peu ramassé... Cela dit la forêt n'a pas brûlé, c'est qu'ils ont rectifié le tir assez vite ^^

Mon premier kokko. Pas de marshmallows.


Notre kokko bien construit qui a brûlé comme il fallait et dans le fond le kokko dit "de Pise".

L'obscurité a fini par poindre (et je dis obscurité parce qu'il n'a fait "nuit" qu'entre 1h et 2h du matin), nous offrant la vue d'une lune énorme et presque pleine. Superbe dans le ciel entre le poupre et le violet. Plus tard la lune avait une magnifique couleur or mais mon appareil photo a déclaré forfait par floutage.



 Le reste du séjour - samedi et dimanche - fut dédié au repos essentiellement, sauna tous les jours (parce que bon, un vrai sauna au feu de bois j'ai pas l'occasion tous les jours !), baignade parfois, aller chercher de l'eau potable - ça fait toujours une sympathique ballade en barque...

"Visitez la Finlande !" Je devrai me faire payer pour ce blog par l'office du tourisme, tiens !

 Je n'avais pas eu de vraies vacances depuis Noël et ça a fait du bien après un stage assez inutile sur la fin fatiguant de pouvoir se relaxer au milieu de la forêt.

Le fameux sauna où j'aurai passé pas mal de bon temps.
Et la mer juste à côté, même si l'eau est si peu salée qu'on croirait un lac.
Voilà quelques images en attendant une petite vidéo sur le sujet ! J'espère que vous avez passé un bon Solstice vous aussi :)

Hyvää Juhannusta !
 (Ce toast de Solstice a été sponsorisé par la fameuse Bamberger Rauchbier, bien sûr !)

dimanche 16 juin 2013

Le Vasa, navire amiral de la flotte suédoise... sur 2 km.

Lors de notre Blitz-visite à Stockholm avec Ada nous nous sommes rendus au Musée de Vasa, un musée dédié au navire éponyme qui fut construit sous le règne de Gustave-Adolphe pour devenir le navire amiral de sa flotte de guerre, Guerre de Trente Ans oblige.


Comme je ne peux pas mettre d'image parce que que mon hébergement gratuit de photos sur blogger touche à sa fin, j'ai fait une petite vidéo pour donner une idée de ce chef-d’œuvre d'architecture navale (EDIT : depuis le problème de la limite de stockage photo a disparu, donc j'ai ajouté quelques photos plus bas) . Pourquoi en anglais ? Parce que cette vidéo est également destinée à mes amis Finlandais pour qui le Vasa est surtout synonyme de grosse poilade...

En effet, le Roi de Suède ayant exigé une rangée de canons supplémentaire, le navire était trop lourd et les ballastes insuffisantes. Les ingénieurs, peu désireux de contredire leur souverain, n'ont pas moufté malgré les failles structurelles apparentes et le voyage inaugural eut bien lieu à date prévu le 10 août 1628, sans amélioration ou correction nécessaire. 

Après deux kilomètres de navigation hors de la rade de Stockholm, le navire rencontre un vent "un peu plus fort qu'une brise" et dû à son manque de stabilité, tangue. Les trappes des canons sont trop près de la ligne de flottaison, bientôt le Vasa prend l'eau. Et coule.

Le joyau militaire de Gustave-Adolphe sombre après deux kilomètres, 30 à 50 personnes périssent.

Mais la blague ne s'arrête pas là pour les Finlandais puisqu'en 1961 le navire fut renfloué. Jusque là sous la bonne et vigilante garde de la Marine Suédoise pour éviter pillages et déteriorations, le vaisseau fut sorti de l'eau sous les yeux fiers et ébahis des Suédois qui eurent pourtant la curieuse suprise de découvrir...

...la reproduction de la statue de Paavo Nurmi, coureur olympique Finlandais que les étudiants facétieux de l'Université Technique d'Helsinki (coutumiers de ce genre de blagues) avaient placé sur le pont au nez et à la barbe de la surveillance suédoise. De toutes les "blagues" de l'UTH celle-ci est la plus spectaculaire et la plus célèbre, non seulement pour la performance technique, mais surtout parce qu'ils avaient réussi à bien troller la Suède, comme tout Finlandais se doit de faire :-)

Blague à part, le Vasa est vraiment magnifique. Son état de conservation est exceptionnel. Le musée est construit autour de l'épave, avec plusieurs niveaux en balcons permettant d'observer le navire sous tous les angles. On peut voir chaque rivet, chaque sculpture, et le tout est tellement massif qu'on ne peut qu'être impressionné. C'est un magnifique vaisseau dont on peut regretter le naufrage mais en y réfléchissant bien, il aura ainsi tué "seulement" jusqu'à 50 personnes, donc on peut l'admirer sans trop d'arrière-pensées (alors que bon, un navire de guerre ou un bombardier dans un musée, en général.... le kill count est quand même plus haut que ça). Mais avoir coulé sans combat aura également permis au Vasa de se retrouver dans un état de conservation à nulle autre pareille. Pas de dégâts par boulets de canons, pas d'incendies, rien. Cela nous aura donc offert un superbe musée, rien que pour ça, merci Gustave-Adolphe !

Bon comme souvent, l'éclairage est pas top pour prendre des photos sans flash, surtout avec un vieil appareil comme c'était le cas. Faudrait que j'y retourne avec mon nouvel appareil, ou mieux encore, avec le téléphone de ma compagne. (Sans déconner, j'ai un petit modèle censé être super bien et tout, et son téléphone prend de meilleures photos en faible luminosité. SON TÉLÉPHONE !). Bref, tout ça pour m'excuser du manque de qualité des photos, souvent floues et pleines de bruit. Mais ça vous donnera une idée générale de l'endroit et, j'espère, l'envie d'aller voir le Vasa de vos propres yeux. Le musée est situé sur une île au centre-ville, facile d'accès avec un petit ferry, proche des autres musées (genre le musée historique), parfait pour un combo culturel si vous n'avez pas beaucoup de temps pour visiter la ville.

Quelques photos utilisées (ou pas) dans la vidéo, pour ceux qui veulent avoir une idée sans avoir à regarder mon montage amateur :










Petite photo souvenir face à ce majestueux souvenir d'un des épisodes les plus humiliants de l'Histoire de Suède. En même temps, ils ont ravagé une partie de l'Europe, fallait bien que ça se paye. Le karma... ^^